Des solutions incroyables par la clairvoyance et le remote-viewing

Juin 2021 | 8 commentaires

4h12. Je me réveille. Je n’arrive plus à dormir. Cela fait depuis une heure que je tourne dans mon lit, l’esprit torturé. J’ai besoin de réponses. Mon esprit bout. Il se sent dans une impasse. Mais aujourd’hui je n’en peux plus. Je suis arrivé à une limite. Mon corps en souffre.
Je me calme et m’allonge à nouveau. Je sais que cet état ne m’aidera pas. Alors je ferme les yeux, je ralentis la respiration, et plonge dans mon esprit. J’ai besoin de savoir… de comprendre… d’y voir plus clair. Il me faut de l’aide. J’avoue que ce n’est pas facile. Je suis préoccupé par ce qui m’arrive. Mais je dois absolument apaiser les émotions si je veux un résultat.

Un monde par-delà l’imaginaire

Je sonde le monde imaginaire depuis des années. Longtemps je croyais cet univers fantaisiste. Un fatras virtuel de scories mémoriels, des bribes de souvenirs que mon cerveau avait emmagasinées.

 

Mais au-delà de ce monde fantasque existe une réalité plus subtile qui semble aussi vraie que notre réalité quotidienne et de laquelle sortent des informations loin de l’ordinaire et saisissantes de lucidité.

 

Tous les génies – qu’ils s’en rendent compte ou non – y puisent leur inventivité.

 

Malheureusement, cet état « au-delà de l’imaginaire » passe par une zone étrange qui altère la conscience. Plus vous l’approchez, plus la fatigue s’empare de vous, et vous n’avez qu’une envie : sombrer dans le sommeil. Dormir. Cette frontière entre les deux mondes, je l’appelle la zone somnifère. Impossible de résister.

 

Pourtant ce monde au-delà de l’imaginaire – que je nomme monde intra-psychique car dissimulé au fond de notre psychisme – à un intérêt majeur. D’abord parce qu’il nourrit l’esprit et donne à celui qui l’explore une créativité féconde. Créativité qui, justement, disparaît avec la maladie et fait défaut aux malades. Ensuite parce qu’il contient de nombreuses réponses à nos questions.

 

Ce monde, cet état, beaucoup l’on traversé. Et il est possible d’y accéder.

Les strates de la conscience

Il existe plusieurs niveaux de conscience. Voici ma manière personnelle de les classer. Elle n’est pas conventionnelle.

 

Au plus bas de l’échelle : notre conscience ordinaire, celle dans laquelle nous sommes à longueur de journée et où nous nous prenons pour le corps et les pensées, purs produits du cerveau.

 

Derrière cette conscience, lorsqu’on tourne l’attention vers l’intérieur : le subconscient. Avec un peu d’effort, on peut retrouver des choses qu’on avait oubliées : mon jouet préféré quand j’étais môme, le nom du chien de mon grand-père, etc. On cherche un peu dans la mémoire et hop ! Ça ressurgit.

 

Au-delà, les mémoires sont trop éloignées de la conscience ordinaire. On dit qu’elles sont inconscientes. Il s’agit de l’inconscient. On pourrait y accéder, mais à la condition de laisser la conscience ordinaire devant la porte. C’est typiquement ce qui arrive dans les rêves. 

Plus loin, on découvre que toutes les mémoires se cumulent, formant un immense réservoir de connaissances laissées au fil des générations. C’est l’inconscient collectif, cher à Jung. À ce niveau, les informations se mélangent. 

 

Enfin, par-delà cet inconscient collectif, une conscience intelligente, une sorte de superordinateur dont tout le reste est issu : je l’appelle le supra-conscient. Lui sait où sont stockées les informations. Il gère tout à tout moment. C’est lui qu’il faut contacter. Le grand Co-ordinateur. Il est représenté sur le schéma sous la forme d’un microprocesseur.

 

Si extérieurement donc nous sommes séparés, vous, moi, les autres, intérieurement nous sommes tous liés et nous nous interférons. Ensemble, nous constituons un organisme plus grand, plus vaste, qui s’appelle « Humanité ».

 

Malheureusement, à force de glorifier l’ego, comme nous y sommes poussés par notre société consommatrice, nous nous identifions maladivement aux corps (par les sens) et nous nous sentons séparés des autres. Nous nous retrouvons alors tristes… et seuls. Illusion de l’esprit. Nous n’avons jamais été séparés de la source.

 

Tout ça, je l’ai appris au fil des années, par un travail d’exploration du monde intérieur, travail lent, débuté après m’être intéressé à ces personnes dans l’histoire aux pouvoirs psychiques particuliers.   

La fascination pour certains voyants

J’ai commencé par étudier l’hypnose au lycée. Je rêvais de reproduire les prouesses d’un célèbre voyant américain du début du XXe siècle : Edgar Cayce.

 

En état de transe, cet homme banal était capable de voir des individus à distance (sans même les connaître) et, non seulement d’effectuer des diagnostics, mais également de déterminer la cause du problème et de donner le traitement adéquat. Et ses recommandations étaient surprenantes.

 

Lors de ses états hypnotiques, il lui arriva même de changer de langue. On en dénombra vingt-quatre en tout !

 

J’ai lu une très grande quantité de ses « lectures » – comme on les appelle – et je peux dire que c’est déroutant. Surtout pour l’époque ! Edgar Cayce faisait des liens que personne n’aurait imaginés. Il semblait posséder une véritable omniscience. 

 

Lorsqu’on demanda la source de ses connaissances, Edgar Cayce, en transe, affirma qu’il y en avait deux : l’esprit subconscient de l’individu et les annales Akashiques, une sorte de réservoir de données laissées lors du passage de chaque individu sur terre. Ces archives contiendraient chacune de nos pensées, les mémoires de nos actes, paroles, sentiments et intentions.

 

Il ne faut pas se représenter ces annales Akashiques comme un endroit invisible dans les « cieux », mais comme un Cloud tout autour de nous. Les informations qu’il contient peuvent être accessibles à tout moment, où que l’on soit.

 

Il existe bien sûr de nombreux voyants. Chacun a sa technique. Mais tous passent invariablement par un état plus ou moins profond d’intériorisation et de vide mental. C’est pourquoi je n’ai pas hésité à explorer le domaine de l’hypnose.

 

Au cours de mes recherches, et mes expérimentations, je suis tombé sur un livre de parapsychologie dont un chapitre était consacré à la clairvoyance, une capacité à « voir » mentalement des choses à distance.

 

Aujourd’hui, on parlerait de remote viewing (« vision à distance » en français.). Cette aptitude consiste à fermer les yeux et à décrire ce que l’esprit « voit » d’un sujet déterminé à l’avance.

 

Il semblerait que le remote-viewing soit parfois utilisé dans le monde de l’archéologie pour retrouver des lieux ou des objets, mais elle est également utilisée dans certaines enquêtes criminelles, dans le but de trouver de nouvelles pistes.

en nous se cachent des capacités intuitives hors normes

Le chapitre sur la clairvoyance décrivait très sommairement la procédure. Elle était simple. Le patient allongé, on le pousse dans son monde imaginaire en lui faisant vivre diverses situations banales, qu’il doit décrire. On y ajoute peu à peu des questions dont il ne peut connaître la réponse et qui le poussent à deviner.

– Te voilà chez toi… Où te trouves-tu ?

– Y a-t-il quelqu’un d’autre à la maison ? Que fait-elle ou que fait-il ?

– Allume la télé. Qu’y a-t-il à la télé ? Change de chaîne. Qu’est-ce qui passe à la télé ?

– Éteins le poste, pose la télécommande, prends ta veste et va dans la rue…

– Y a-t-il du mouvement ? Des voitures ? Des gens que tu connais ?

– Une voiture passe. À quoi ressemble-t-elle ?

– Combien de personnes y a-t-il dans l’habitacle ?

– Peux-tu me les décrire ?

– Le conducteur a quelque chose dans sa poche. Qu’est-ce que c’est ?

– Reviens sur le trottoir. Un homme marche. Interpelle-le et demande-lui l’heure. Quelle heure est-il ?

– Demande-lui s’il peut t’aider à retrouver quelqu’un. Donne-lui le nom de X. Que dit-il ?

Il est très intéressant de constater que le décor inanimé au départ prend petit à petit vie : les personnages « inventés » semblent acquérir une autonomie et le monde imaginaire dans son ensemble devient lentement indépendant de notre volonté. Parallèlement, le flux verbal du sujet ralenti. Les délais de réponse s’allongent, comme s’il se posait à lui-même la question et qu’il scrutait la scène pour en attendre la réponse.

 

Voici un exemple :

 

Tom, un camarade de promotion, s’était blessé à la cheville. Après avoir utilisé la méthode décrite plus haut, je lui ai suggéré de pénétrer dans les tissus et de me décrire ce qu’il voyait.

 

Il mentionna des « sortes de câbles » dont l’un était abîmé et frottait contre l’os, comme une corde contre l’arrête d’un rocher. Il s’agissait d’un tendon. Au-delà de cette inflammation, il se mit à me décrire d’autres structures anatomiques. Et c’était étonnant, car ne disposant pas du vocabulaire adéquat, il usait d’analogies. Et je pense que bien souvent, il ne comprenait absolument pas ce qu’il « voyait ». D’ailleurs, sur l’instant, moi non plus. Ce n’est qu’en relisant que ses descriptions prenaient sens.

 

Je profitai de cet état pour lui demander de suivre une copine de classe qu’il ne connaissait pas particulièrement (Tom était dans une classe littéraire, alors que nous étions dans une classe scientifique).

 

Il me décrivit sa maison, le nom de sa rue, sa chambre, etc. J’ai pu par la suite tout confirmer : tout concordait.

 

Mais alors qu’il « visitait » en esprit la maison, il « vit » la copine en sortir pour retrouver sa tante dans une église. Cette dernière semblait peinée.

 

– Il y a un homme un peu plus haut… derrière une vitre… qui essaye de dire quelque chose… mais le son ne sort pas.
– Comment s’appelle-t-il ?
– Gérald

Quand je demandais plus tard à ma copine si ce prénom évoquait quelque chose, elle en fut abasourdie. Il s’agissait de son oncle décédé. Et je vous jure que Tom ne pouvait pas le savoir.

L’attention oculaire

Je fis de nombreux essais et interrogeais chaque sujet pour tenter de décortiquer la procédure. Que se passait-il ? Comment avaient-ils perçu la séance ? Étaient-ils conscients ? De quoi se souvenaient-ils ?

 

Beaucoup présentaient une amnésie. Ils ne se souvenaient de rien. Quand je leur lisais ce qu’ils avaient décrit, ils s’en étonnaient. En revanche, tous se souvenaient d’une douleur au niveau des orbites pendant la phase d’induction. Plus je les faisais décrire le monde imaginaire, plus la tension oculaire augmentait, jusqu’à ce fameux glissement de la conscience où la voix ralentit et l’attention du sujet se dissout. 

 

Cette douleur, décrite comme des clous qu’on enfonçait dans les yeux, correspondait à un phénomène étrange : lorsque les sujets portaient le regard vers leur monde intérieur, les yeux avaient tendance à se retourner et à regarder en arrière. C’était comme si le regard se portait sur quelque chose à l’intérieur du crâne, et bien évidemment, cela générait des tensions.

 

Les yogis prétendent qu’il y existe un troisième oeil. Les occultistes affirment qu’il s’agit de la glande pituitaire, située au milieu du crâne. C’est elle qui permettrait de « voir » l’invisible. Y a-t-il un rapport ? Je n’en sais rien. Mais c’est curieux.

 

Habituellement, les yeux bougent avec la pensée. Ils suivent les pensées. Mais si vous calmez suffisamment le corps, les yeux se mettent à un moment au repos : comme un automate qu’on débranche, le regard se porte tout naturellement sur la pointe du nez et l’on cesse d’utiliser les yeux pour « voir ».

 

Je pense que les sujets arrivent à cet état lorsque subitement, après un temps de contraction, la tension oculaire lâche. Avec cette décontraction, une sorte de lâcher-prise. L’esprit du sujet entre pleinement dans l’imaginaire et la sensation du corps et de sa réalité s’efface. Apprendre à se relâcher est donc essentiel.

Apprendre à se relâcher

Tous les clairvoyants ou remote-viewers passent par un état de relaxation profonde. Cet état consiste en une mise en sourdine des stimuli sensoriels, ce qui permet progressivement d’oublier son corps et d’entrer pleinement dans l’imaginaire. Certains savent le faire très rapidement.

Physiologiquement parlant, il s’agit d’un état parasympathique. Et celui-ci peut survenir de diverses manières. La plus connue est de s’allonger, de rester tranquille, de ralentir sans effort sa respiration et de se laisser aller jusqu’à sentir son corps devenir lourd.

 

Une autre technique consiste à contracter les muscles puis à les relâcher. L’état de détente vient avec le relâchement. C’est fort plaisant.

 

On peut aussi sauter sur place en veillant à garder le corps souple comme une poupée de chiffon, puis à s’allonger pour profiter de la détente induite.

 

Quant à moi, j’ai remarqué que j’obtenais facilement cet état en compressant doucement les yeux : je m’assieds à mon bureau, je pose les coudes sur la table et place avec douceur la paume des mains sur les paupières closes pour appuyer ainsi légèrement sur les yeux. Cela génère très rapidement un état d’isolation intense.

 

Si la poussée se prolonge, des phosphènes apparaissent. Ce sont de petits éclairs lumineux engendrés par la compression de la rétine par les paumes. On peut les utiliser pour approfondir l’état de détachement et améliorer l’imaginaire, pour ceux qui ont du mal à imaginer. Pour cela, il suffit de décrire simplement à voix haute ce que l’on voit. C’est aussi simple que cela. Avec la régularité, l’imaginaire se délie et le tour est joué.

 

 

 

Pénétrer l’imaginaire et rester éveiller

Une fois détachés de notre environnement extérieur, nous pouvons entrer dans notre monde imaginaire. Il suffit pour cela de partir d’une pensée et de la laisser évoluer. D’association de pensées en association de pensées (le cerveau fait cela tout seul), nous nous perdrons progressivement dans les pensées.

 

A ce stade, il s’avère difficile de ne pas sombrer dans la somnolence ou la rêvasserie.  Pour garder notre lucidité, une astuce : se parler et décrire les choses que l’on « voit ».

Nous pouvons ainsi jouer à la fois le rôle de l’opérateur (celui qui conduit la séance) et du sujet (celui qui exécute les directives et fait l’expérience).

 

Il n’est pas nécessaire de parler à voix haute. Se parler dans la tête suffit. Et cela donne un dialogue intérieur de ce genre :

– Bien… Je me retrouve dans l’appartement de Michaël. Y a-t-il du monde ?
– Oui, je sens une présence dans le salon.
– Qui est-ce ?
– Une amie de Michaël.
– À quoi ressemble-t-elle ?
– Elle est blonde, plutôt fine, avec un jean et un pull un peu trop large.
– Interroge là. Que fait-elle ici ?
– Elle l’attend.
– Demande-lui où il est.
– Chez des potes musiciens. Il joue de la batterie.
Etc. etc.

Plus vous décrirez, plus les images viendront naturellement. Une sorte de dérouillage en quelque sorte ! Si le début peut sembler fastidieux, l’imaginaire peut vite vous surprendre par sa richesse.

Comment faire le tri ?

Vous verrez venir les réponses de plus en plus spontanément. Mais dans tout ce flot, comment déceler une invention personnelle d’une intuition ?

 

Les premières sont prévisibles et n’ont rien d’étonnant. Elles sont presque trop évidentes. N’importe qui aurait pu le trouver avec un minimum de jugeote.

 

Les secondes en revanche sont surprenantes. Elles font l’effet d’une surprise : « je m’attendais à tout, sauf à ça ! ».

Par exemple, « votre fils a contacté un banquier. Il espère avoir des fonds pour éditer son premier magazine. Un magazine d’architecture à la couverture noire et au titre blanc (personnellement, je trouve le rendu médiocre). Le banquier s’appelle… Jean. Il ne le lui accorde pas».

 

J’ai appris qu’il s’agissait de son propre père. Il s’appelait bien Jean, il était banquier et ne lui a en effet pas accordé les fonds nécessaires au lancement de son projet.

 

C’est à force de tester que j’en suis arrivé à ne garder que ce qui me surprend, ce qui est inhabituel, voire ce qui est à l’antipode de mes goûts personnels (par exemple, la couverture du magazine que je n’ai pas du tout apprécié). Tout le reste n’est que construction mentale et donc inutile. Je dirai même que le verbiage interne (notre manière habituelle de penser) parasite l’intuition. Elle crée un brouillard polluant tout ce qui est inhabituel, et nous rend moins accessibles au nouveau.

 

Cette procédure rappelle celle d’un pionnier américain dans le domaine de la créativité, décédé récemment (en janvier 2021) : Win Wenger.

La description torrentielle de Win Wenger

Win Wenger, ancien professeur d’Université en Amérique, était un formateur renommé dans le domaine de la créativité et de l’apprentissage accéléré. Il a écrit une cinquantaine de livres dont The Einstein Factor, un livre qui a fait un carton en Amérique.

 

Win Wenger avait dédié ses recherches à l’augmentation du potentiel et des facultés humaines, et à l’amélioration de la créativité et la résolution des problèmes.

 

Parmi ses nombreuses méthodes, une technique majeure : l’Image Streaming, traduite par Alexandre Nadeau, un psychothérapeute canadien, par la Description torrentielle (dont on trouvait encore sous peu la description sur son site).

 

Très simple et facile d’approche, elle consiste à fermer les yeux et à décrire à voix haute tout ce qui passe par la tête, en veillant à utiliser des mots sensoriels, tellement sensoriels qu’une personne extérieure qui écouterait aurait l’impression de le vivre lui-même.

 

Pour Win Wenger, il était important de décrire à voix haute à une tierce personne ou alors d’utiliser un dictaphone et de s’enregistrer.

 

Tout comme moi, il portait une attention particulière au fait de « se laisser surprendre par le contenu« .

 

C’est là, disait-il, que se trouvent les véritables réponses et résolutions de problème : les meilleures réponses se trouvent au-delà de nos attentes conscientes de ce que la réponse « devrait être ».

Les bénéfices de l’exploration intérieure

Cette technique, appliquée quotidiennement, améliore considérablement la créativité. Et ça tombe bien parce que les malades en manquent ! Car la maladie est comparable à un trou noir qui absorbe toute forme d’inventivité, alors qu’il y aurait tellement de choses à tenter. Et du coup, les patients se retrouvent dans une apathie et un désespoir comme s’il n’y avait plus rien à faire pour sortir de cet état. C’est ainsi que la plupart attendent la solution de l’extérieur alors qu’elle est à trouver à l’intérieur. Et la technique de la description torrentielle trouve toute sa place ici.

 

Mais au-delà de la créativité, cette technique place le sujet dans un état d’absorption complète dans le processus, qui s’apparente au fameux flux, décrit par le psychologue hongrois Mihàly Csikszentmihàlyi.

 

Le flux apporte un sentiment d’accomplissement et de satisfaction de notre vie. Il s’acquiert lorsqu’on entre pleinement dans une activité, sans résistance, mais en restant concentré sur ce que l’on fait. Cet état particulier peut s’expérimenter dans n’importe quel domaine (au travail comme en sport), dès l’instant où l’on entre complètement dans l’expérience jusqu’à s’oublier. 

 

Et c’est bien ce qu’on fait dans la technique de Win Wenger : on entre complètement dans l’imaginaire inconscient, jusqu’à se projeter complètement dedans, oubliant tout le reste.

 

Cette technique, simple d’apparence, contribue donc à un enrichissement intérieur. Et cela n’a pas de prix ! Tranquillement, elle gonfle l’estime de soi et contrecarre le sentiment de dévalorisation si l’on en souffre.

La procédure pour atteindre l’état de clairvoyance

1 – bougez votre corps puis relâchez-vous

Trouvez un endroit sûr où vous ne serez pas dérangé. Relâchez les épaules. Bougez un peu le corps, histoire de le détendre un peu. Puis faites quelques bonds en l’air, sautillez sur place en laissant pendre les bras. Enlevez les tensions qu’il peut y avoir dans le corps. Puis étirez-vous.

2- Programmez un minuteur

L’expérience en elle-même est brève et ne dure pas longtemps. Win Wenger donne un laps de 10 minutes. Mais cinq suffisent. Vous serez étonnés combien votre cerveau est productif en si peu de temps !

Mais comme vous serez absorbé par l’expérience, vous ne verrez pas le temps défiler. D’où l’intérêt d’un minuteur au début. Programmez-le pour 5 ou 10 minutes.

 

3 – Mettez-vous en parasympaticotonie

La parasympaticotonie est l’état parasympathique. Il s’agit d’un état nerveux de détente (les fameuses ondes alpha). Installez-vous à une table. Asseyez-vous sur la chaise, pieds à plat sur le sol. Posez les coudes sur la table et placez votre visage dans le creux de vos mains de telle manière à ce que les paumes obscurcissent les paupières que l’on aura préalablement fermées. Enfin, comprimez doucement les yeux avec les paumes, en laissant simplement tomber votre tête dans le creux de vos mains.

4- Déterminez avec précision ce que vous cherchez

 

Formulez clairement ce que vous souhaitez. Faites des phrases courtes et visualisez le résultat. Faites comme les inductions que l’on donnait à Edgar Cayce : on lui demandait de voir une personne (on citait le nom et où elle se trouvait) puis on commandait de donner des précisions sur la maladie et de fournir les remèdes correspondants.

– J’ai devant moi mon propre corps avec ses dysfonctions. Je vais voir exactement ce qui ne va pas dans ce corps et obtenir une solution claire et compréhensible, même si je ne sais pas de quelle manière elle va venir à moi.

Cela permet de donner un axe et de rester ouvert à tout.

 

5 – Oubliez tout et plongez dans l’aventure

Il est important à ce stade, de laisser à présent votre requête de côté. Oubliez là. Elle n’a plus d’importance.

 

Maintenant, autorisez-vous à entrer pleinement dans l’expérience. Il n’y a que vous et personne d’autre qui risquez de saboter la démarche. Alors donnez-vous cette autorisation. Vous n’avez absolument rien à craindre de cette expérience.

6 – Décrivez ce que vous « voyez »

Win Wenger demande de décrire à voix haute. Faites-le avec un dictaphone et enregistrez-vous. Il y a deux raisons à cela.

 

D’abord, parler réduit le flot de pensées et cela permet d’entrer tranquillement dans les sensations, et donc d’atteindre très rapidement l’état de flow.

 

Ensuite, plus nous entrons dans cet état, plus nous perdons notre objectivité. Nous pensons que nous pourrons nous souvenir de ces choses ultérieurement, mais en fait, ce n’est jamais le cas. Et l’on s’en rend véritablement compte quand on ré-écoute l’enregistrement.

7- Une fois terminé, ré-écoutez-vous

Même si cela paraît futile, croyez-moi, ré-écoutez la séance. Vous y trouverez des pépites, passées complètement inaperçues lors de l’étape précédente, et qui répondent parfaitement à la problématique. Sur le coup, ces informations paraissaient trop banales, voire insignifiantes pour s’y pencher, alors qu’elles sont capitales. Mais vous vous rendrez compte a posteriori qu’elles sont riches et parfaitement adaptées à votre demande initiale.

Ne passez pas à côté de ces précieux conseils inconscients : réécoutez l’enregistrement.

 

Mettre toutes les chances de son côté

Il y a plusieurs conditions à la réussite de la technique. La première est de poser une demande claire.  Cela permet la création d’une forme-pensée à la fonction précise : l’obtention d’un résultat. Pour donner de la consistance à cette forme-pensée, il faut vivre cette demande sensoriellement, et pour cela faire « comme si ». Comme si c’était bien un fait avéré, une chose réalisée. En faisant « comme si », nous leurrons le cerveau provisoirement, mais suffisamment pour lui donner une orientation.

 

La seconde condition à la réussite de cette expérience est l’oubli de l’objectif. En la lâchant, la forme pensée peut tranquillement voguer vers le supra-conscient qui, lui, l’exécutera mécaniquement. Je compare souvent ce détail important à une lettre que l’on adresse au Père-Noël : si vous ne la lâchez pas, le postier ne pourra l’envoyer à son destinataire et votre voeu ne pourra se réaliser. Et pour être sûr de bien oublier votre demande, il suffit d’être curieux et de s’abandonner à l’expérience.

 

Enfin, pour laisser libre l’imaginaire et ne pas rester bloqué dans la phase d’induction, ne le muselez pas avec des images provenant de la télévision. Evitez également les jeux vidéo, car les images ainsi absorbées pollueront les premières strates de la conscience et il ne sera pas possible de s’en défaire. Seuls la diète médiatique et le sommeil pourront évacuer cette contamination visuelle.

 

Nous sommes bien plus riches que ce que nous pensons

Finalement, avec cette technique, proche de la clairvoyance, on se rend compte qu’il existe en nous un réservoir de connaissances et une intelligence inconsciente qu’il est possible de contacter.

 

J’ai utilisé cette même technique pour écrire cet article et pour régler certains problèmes physiques :

 

Il y a un an, je saignais quotidiennement du nez. Dans un rêve, un pharmacien me disait qu’il s’agissait de saignements « métalliques ». Je n’ai jamais entendu ce terme. Mais je compris dans ce « diagnostic » que je souffrais d’une carence en cuivre. En me réveillant, je collais contre la peau une pièce de 5 cents en cuivre. Les saignements se sont arrêtés aussitôt. Voyant que j’étais sur la bonne voie, j’ai continué en prenant une solution d’oligo-éléments cuivre-or-argent pendant quelques jours.

 

Je n’ai plus rien eu pendant un an. Puis les saignements ont recommencé. Je me suis alors plongé dans cet état de clairvoyance pour avoir plus d’informations. Mon induction était la suivante :  « J’entre dans cet état particulier et je vais voir mon corps, le problème et sa solution ».

 

J’ai vu le corps de l’extérieur, puis le coeur et je me suis mis à décrire un petit trouble circulatoire au niveau d’une veine du coeur. La stase entraînait une petite infection. Et c’est vrai que j’avais quelques étranges manifestations cardiaques. Je pensais qu’il s’agissait de la consommation de café. Mais mon exploration me montrait qu’il s’agissait d’un foyer infectieux.

 

Je n’ai pas attendu de faire des examens. J’ai pris à dose régulière du chlorure de magnésium et tout est rentré dans l’ordre.

 

Je pense que tout le monde est capable de faire la même chose. Et si parfois ça ne marche pas, et il ne faut pas s’arrêter à ça. Il arrive que nos attentes soient trop fortes et nous empêchent de nous détacher du problème. Ainsi, est-il nécessaire de prendre tout cela avec désinvolture : si ça marche tant mieux, si ça ne marche pas, ce n’est pas bien grave, on réessayera plus tard avec grand plaisir.

 

Il y a des jours où, pour des raisons inconnues, ça ne marche pas. C’est comme ça ! Il suffit de réessayer plus tard.

 

 

Voici détaillé plus haut toute la procédure telle que je l’utilise. Évidemment, je m’en sers parfois quand je traite les gens. Je ne le fais que sporadiquement, car cela demande un isolement, du temps et une certaine implication. Mais à force de côtoyer cet état particulier, l’intuition s’est grandement acérée au quotidien, de même que ma capacité à simuler mentalement toutes les  causes possibles du problème pour lequel vient consulter le patient. Et ça va loin. Très loin.

 

Pour en revenir à cette période difficile de ma vie que j’ai décrite en introduction, acculé, bloqué dans une impasse, j’avais coûte que coûte besoin de solutions. Je me suis allongé sur le canapé du salon, j’ai fermé les yeux et j’ai plongé en moi, de plus en plus profondément, jusqu’à traverser le monde intrapsychique. Là, j’ai vu un homme. Le crâne rasé, une petite touffe de poils sous la lèvre – une barbe mouche -, le sourire et les yeux extrêmement pétillants. C’était moi… mais plus vieux, loin après la tempête. Et j’ai « vu » tout le parcours que j’avais fait. Pas le plus facile. Mais j’étais rassuré et je savais ce qu’il y avait après l’orage. Alors la peur a complètement disparu car je savais quoi faire. J’allais prendre une décision qui allait changer ma vie.

Pour aller plus loin :

L’Esprit Sans Limite – La physique des miracles de Russel Targ, éditions Broché

Perceptions Extra-Sensorielles de Russel Targ, éditions Broché

La Physique de la Conscience de Philippe Guillemant et Jocelin Morisson, éditions Broché

Ouverture sur l’Infini, Conscience Non-Locale, de Stephan A. Schwartz, éditions Broché

 

Vivre – La Psychologie du Bonheur de Mihàly Csikszentmihàlyi

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8 Commentaires

  1. Haag

    Super !!! à chaque lecture de tes articles c est avec grand plaisir que je découvre, que j apprends ? !!! Quelles que soient nos réalités on peut en creer d autres !! On peit Se réinventer, se renouveller ! on peut guerir des douleurs, combler des besoins, l imagination est une alliée sacrée ds ma vie ! C est une potion magique neuronale qui se partage !!!! Elle m a aidé, soutenue, elle m a donné l énergie, l enthousiasme !!! Elle a traversé l impossible… .Mon esprit est en constante ovulation ?je cree eveillée constamment , oui, je suis une reveuse consciente ! Et ce que l esprit crée il peut le réaliser ! Apres les croyances facilitent ou pas mais la c est une autre histoire.. Mais peut etre que je suis hors sujet..

    Réponse
  2. Solene

    Superbe article, merci. Je vais tester la méthode et faire quelques lectures, grace aux references mises dans l’article. Avez-vous d’autres livres autour du sujet de l’état de clairvoyance a conseiller? Quelques idées a ajouter a votre  »coin lecture » si je peux me permettre? Merci beaucoup, cela fait du bien ne serait ce que de lire votre article !

    Réponse
    • Wladislas

      Sur la clairvoyance même, il n’y a pas beaucoup de livres. J’ai trouvé beaucoup d’ouvrages étiquetés « parapsychologiques », mais qui au final ne révèlent rien. Je vais fouiller ma bibliothèque et je reviens vous donner quelques titres.
      Et pour le coin lecture, je n’y mets que les livres qui apportent vraiment quelques choses. Mais vous avez raisons, je vais en mettre plus. 🙂

      Réponse
      • Solene

        Merci!!

        Réponse
  3. Marc-André

    Je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression que l’histoire de l’humanité est expliquée dans ce texte.
    Je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression que certains ont compris ça depuis longtemps et empêchent volontairement l’humanité de comprendre ce phénomène, ici superbement expliqué.

    J’ai lu tous les textes sur ce blogues. Ils sont tous des merveilles en soi. Mais celui-ci, non seulement identifie l’entièreté de ce que nous sommes mais nous fait comprendre que des histoires de miracles (vie des saints, par exemple) ne sont pas que des mythes créés par des hurluberlus.

    On vient de franchir une étape importante.

    Réponse
    • Wladislas

      Je peux dire que ce que nous croyons être (le « moi, je ») n’est qu’une interface entre deux mondes : celui de la réalité physique et celui de la réalité subtile (que nous croyons être fantaisistes).

      Tant que nous nous identifions aux organes des sens, nous restons dans l’illusion des sens. Nous restons au niveau de la conscience ordinaire, en nous prenons pour celle-ci.

      La vérité, c’est que nous ne sommes pas l’objet de l’identification, mais Celui qui s’identifie. Il s’agit bien de la Conscience. Mais en occident, ce terme se mélange à la conscience (dans le sens « pris avec les sens »). Et du coup, tout cela devient très confus. Le plus simple est de nommer ce que nous sommes réellement autrement : une Présence, un Etat d’Attention. Et celui-ci peut se déplacer. C’est pourquoi nous disons que la Conscience est non-locale. En fait, notre attention peut se déplacer et complètement changer de taille. C’est juste incroyable. Mais tant que nous nous prenons pour le mental, nous n’irons pas loin.

      Réponse
  4. Leurent

    Merci beaucoup Wlad pour cet article
    C’est passionnant
    Je vais le faire pour continuer à trouver la ou les solutions pour me libérer de cette névralgie faciale que j’ai depuis 3 ans en continue et qui me laisse que peu de répit puisque seul la nuit l’intensité baisse un peu …
    Merci encore j’ai hâte d expérimenter cette technique de t’en faire des retours et de lire tes prochains articles??

    Réponse
    • Wladislas

      Salut, super. C’est justement pour cette raison que j’ai mis la technique en ligne : car en consultation, nous n’avons pas le temps de pratiquer ce genre de chose. Il y a un temps d’éducation qui est long. Sous forme d’article, c’est mieux.
      Allez ! Fais ta propre expérience. C’est génial !

      Réponse

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