C’est juste, mais c’est pas faux !

Avr 2012 | 2 commentaires

Faute ou erreur ?

 

Les mots sont importants… et ridicules en même temps. S’il faut accorder de l’importance à la signification d’un mot, sous peine de ne pas se comprendre, prendre du recul est aussi gage de sagesse. Parfois, un mot fait toute la différence !

 

 

Les mots ne sont pas immuables

Restez conscient que les mots sont des indications ou des pancartes. Dans la vie ordinaire, vous ne confondriez pas la ville avec son panneau de signalisation! Avec les mots, c’est pareil. Ils n’ont aucune réalité propre. Ils représentent quelque chose, une signification qui est avant tout personnelle. Et nous les utilisons pour communiquer avec les autres, qui n’ont pas forcément la même définition que nous. S’interroger sur leurs sens réels peut s’avérer utile et je vais vous montrer pourquoi.

 

 

 

Nous sommes tous un peu schizophrène !

Des mots dont la définition n’est pas claire apportent confusion dans l’esprit. Construire son esprit sur des bases incertaines, c’est comme édifier une maison avec des briques « tordues ». Je pense sincèrement que cela apporte un manque d’assurance à la personne et que beaucoup de maux ont une origine linguistique.

Il y a là du désordre et il va falloir rendre les significations à leur juste mot et inversement. Dans les cas extrêmes, on appellerait cela schizophrénie. A mon sens, toutes les maladies relèvent en partie de ce type de dissonance.

Mettez de l’odre dans votre tête. Ne laissez pas des mots trainer avec des significations incertaines. De temps en temps, prenez le dictionnaire et allez chercher sa définition et mieux encore : son étymologie, son origine. Faites-en un jeu. Les mots vous emmèneront dans des contrés imaginaires extraordinaires. Mais mieux que tout cela, avoir des mots précis assure sécurité et intelligence émotionnelle. Car mettre des mots sur des émotions donne à notre être maturité et profondeur.

 

 

 

Une magnifique dictée pleine d’erreur

Je voudrais vous rendre attentif à une confusion très répandue et qu’on entend souvent : « c’est faux ! » Ce simple mot (la faute) comporte une énorme confusion dont il faut en corriger le sens.

J’attends avec impatience les première dictées de ma fille et surtout, les corrections de l’institutrice. Non pas que je me délecte des bévues des autres, mais pour rendre claire une notion importante.

Imaginons : ma fille rentre avec sa dictée. Sur la feuille, inscrit en rouge : « 3 fautes : 7/10« . Là, je demanderai rendez-vous chez l’institutrice avec la petite.

– Chère Madame, vous avez notez ici « 3 fautes ». Je crois qu’il y a méprise.

– Ah bon ?! Mais regardez, il y a bien 3 fautes. Ici, il manque un « s », là une faute d’orthographe et….

– Ah non ! Je vous assure, ce ne peut être des fautes !

– Ben… et pourquoi cela ?

Je me tourne alors vers ma fille et lui demande gentiment :

– As-tu fait ces erreurs volontairement ?

– Non papa.

– As-tu voulu blesser la maitresse en faisant ces erreurs ?

– Non papa.

– Bien. Madame, vous voyez, ce sont des erreurs et non pas des fautes.

Cette distinction est primordiale ! Pourquoi ? Parce que nous sommes naturellement et obligatoirement bourré d’erreurs et nous pouvons les corriger à tout moment, alors qu’une faute laisse trainer une notion de culpabilité : « j’aurai du faire cela, faire mieux, etc. » et entretien un dévalorisation qui plombe toujours un peu plus la personne dans sa problématique. Elle s’y enlise. Et plus elle fournira un effort pour en sortir, plus grandira cette impression de ne pas en être capable. Autrement dit : les efforts sont voués à l’echec très rapidement!

Qu’on le veuille ou non, la faute renvoie à la notion de rachat et de prix à payer pour se racheter. S’il y a faute, il doit y avoir pénitence. Et ceci a été inculqué pendant des siècles ! C’est donc gravé dans notre inconscient, alors qu’une erreur, il suffit de la corriger ou de la réparer pour que le résultat soit immédiatement différent.

Le simple fait de prendre conscience qu’il y a dans nos programmes des erreurs (et cela indépendamment de notre volonté, puisque cela fait partie de notre mode de fonctionnement) ouvrent des possibilités et les rend accessible. Imaginez si nos mathématiciens se mettaient à pleurer devant une formule erronée. Ce serait totalement irrationnel et contre-productif !

 

 

 

Cherchez l’erreur !

Penser en terme de « vrai/faux » est une erreur. Pour votre intérêt, remplacez par « Correct (ou Exact) / Erreur ». Ceci doit être clair dans votre esprit. Il est naturellement possible d’utiliser le raccourci populaire Vrai/Faux (parce que plus simple), mais vous devez garder à l’esprit que vous parlez d’erreurs et non pas de fautes. Et surtout, vous devez vous assurez que vos enfants n’ont pas acquis cette méprise du langage. Dans le cas contraire, corrigez le tir et expliquez-leur la différence.

 

 

 

Un effet boule de neige

Réfléchir en terme « Exact/Erreur » oblige à se poser une question « Où y-a-t il erreur ? ». A quel moment, une erreur s’est-elle glissée dans le processus ? Or cette question suppose une implication et la recherche détaillée du problème et le milieu professoral ne peut dispenser autant de temps à l’élève. Quant aux parents, bien souvent, ils n’ont pas les connaissances suffisantes pour démonter les mécanismes de l’apprentissage et de l’expérience.

Néanmoins cette petite correction est le prémisse à des changements plus important parce qu’automatiquement, elle implique avant tout celui qui la fait et le pousse à chercher l’endroit où se situe l’erreur et ceci, sans jugement. S’il y avait dessus une émotion négative, on n’y irait pas avec plaisir. Or l’erreur n’est pas péjorative et ne demande qu’à se régler et à se corriger.

 

 

 

Ne cherchez plus la perfection !

Il en est de même avec d’autres mots. Prenez le mot « parfait ». Beaucoup cherchent la perfection et volent après un état d’auto-complaisance qui ne peut être que momentanée (l’instant où « Enfin, tout est bien ! » s’évapore au moindre tracas). Beaucoup d’efforts pour peu de résultats, avec en fond une culpabilité de ne pas y arriver. Il serait plus utile de chercher à être « juste » que parfait.

A ce sujet, une psychologue fît le tour des pensionnaires d’une maison de retraite. Elle demanda à chacun  » Si vous le pouviez, revivriez-vous à nouveau votre vie ?« . Tous répondirent par la négative… sauf un. Il s’approcha, le sourire aux lèvres et les yeux pétillant : « Ah oui, sans hésiter ! » dit-il en riant. « Mais je ferrai plus d’erreur et je ne chercherai plus la perfection ! »

 

Wladislas BARATH

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2 Commentaires

  1. elisabeth

    Bonsoir Wladislas,

    Excusez moi de vous appellez par votre prénom mais vous me touchez tellement le coeur… ce n’est pas un manque de respect.., juste le contraire.
    La recherche sur le sulfate de magnesium m’a emmené sur votre site et -merci « la haut »- j’ai trouve non seulement ce que j’ai cherché mais en plus des informationes, des refléxions, des expériences, des vidéos – à en avoir pleines les yeux et encore mieux: PLEINES LE COEUR!! Vous êtes simplement génial, un homme du coeur, à la recherche, dans l’amour et la compréhension. Je m’arrête la… en vous remerciant pour votre site et votre partage. Votre approche est saine, j’aime votre; Vous prenez ou pas. Pour moi il y a beaucoup a prendre (depuis 1h1/2), MERCI.

    Je vous souhaite à vous et votre femme de trouver le chemin de sa guerisson, vraiment de tout coeur!

    Chaleureuse et sincèrement, Elisabeth

    Réponse
    • Wladislas BARATH

      Bonjour Elisabeth,

      Merci pour cet encouragement. Je me suis simplement rendu compte que tout ce travail depuis des années pouvait également profiter à d’autres. Et puis j’observais que j’expliquais, au cours des consultations, de manière redondante des choses importantes sur notre fonctionnement, mais que cela restait individuel. Il était préférable de partager avec plus de monde. Par le blog, j’économisais pas mal de salive !

      Il n’y a ici, en effet, aucune motivation égoïste. Je ne cherche pas à avoir raison et à « défendre ma chapelle ». Ce que nous prenons pour vrai aujourd’hui sera de toute façon faux dans dix ans! Je ne cherche pas non plus à me battre contre les croyances des uns et des autres. Elles sont toutes aussi éphémères, bien que plus dangereuses et sournoises. En revanche, je souhaite partager ces découvertes incroyables sur soi-même, qui débouchent sur des outils pratiques et fiables pour notre épanouissement. Pour ce que nous sommes véritablement. J’espère juste que mon style ne rebute pas trop. Je ne suis pas un expert en écriture.

      Réponse

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